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VETO

Installation in-situ
2018
Exposition collective THORRENC IN SITU, à Thorrenc, organisée par le collectif LA BOUCHERIE CHEVALINE
bois de récupération, signalétique de chantier


Cette installation in situ investit des espaces inutilisés d'un village pittoresque, dans l'idée de les rendre accessibles et agréables par une intervention très simple et économe en termes de moyens, de temps et de techniques. Cette simplicité volontaire prône la possibilité d'une appropriation simple d'espaces inutilisés afin d'y apporter des usages collectifs selon les envies des usagers.
Seulement, cette installation est illégale aux yeux des normes actuelles : elle ne peut exister que si elle n'est pas praticable, sous le statut de "sculpture".
Donc, cette œuvre parle aussi de l'impossibilité légale de réaliser ce type de constructions. Les possibilités d'apporter des usages nouveaux ou de les transformer par des moyens très simples, à échelle humaine, sont contrebalancées par l'illégalité de construire autrement que par les voies officielles, souvent coûteuses et déconnectées des usages, dès que l'on touche à l'espace public, même à l'échelle d'une petite communauté.
 
C'est pour mettre en évidence ce paradoxe entre la possibilité technique de mettre en place des aménagements simples, éphémères, sociaux et les normes à grande échelle qui imposent un veto par défaut, indifféremment du contexte particulier, que les éléments habituellement utilisés pour signifier l'interdiction de pénétrer sur un chantier on été pleinement intégrés à la forme finale, en tant que signaux visuels qui renvoient directement à la question de la légitimité de la construction : ils sont la condition obligatoire qui permet à l'installation d'exister dans l'espace en la privant de toute fonction d'usage.

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